Tempérament des enfants et éducation catholique
Quand mon époux m’en a parlé, je n’ai pas pu m’empêcher de sourire. J’ai pensé aux quiz stupides des magazines du monde, “pour vous connaître vraiment”, avec des questions loufoques qui ne révèlent absolument rien (à part leur propre vacuité !).
Mais je me suis bien trompée ! car finalement, les résultats ont plutôt confirmé notre intuition. Je veux parler du questionnaire qui vous permet de savoir quel est votre tempérament dominant : colérique ? sanguin ? flegmatique ? mélancolique ? Loin de moi l’idée de mettre les gens dans des cases. Certains (comme mon époux !) ont un caractère plutôt équilibré, d’autres, bien plus marqué.
Faire le test avec son époux ou son épouse est déjà assez instructif, surtout si chacun le fait aussi pour l’autre… la comparaison des résultats peut être cocasse ! Au quotidien, cette prise de conscience peut vraiment aider à accepter les défauts de l’autre, à être patiente et à trouver les bons mots.
Avec les enfants, on vise d’autres objectifs supplémentaires. Cette histoire de tempéraments peut en effet être une bonne aide dans l’éducation catholique.
Vous allez me dire, je n’ai pas besoin de questionnaire pour connaître le tempérament de mes enfants. Je vous crois ! mais la démarche en elle-même est intéressante : si votre enfant est encore jeune mais qu’il a l’âge de raison, il peut répondre lui-même aux questions. Cette première étape lui permet de réfléchir sur ses qualités et ses défauts. Vous pouvez l’aider en prenant des exemples de la vie quotidienne. C’est un bon moyen d’amorcer un bon examen de conscience.
Car c’est difficile pour un enfant d’être lucide sur ses actions et son caractère (et ça l’est aussi pour un adulte qui n’a pas l’habitude de le faire !). Connaître son tempérament, c’est repérer ses points forts et ses points faibles, mais aussi les tentations qui sont les plus dures à combattre, les péchés qui risquent de revenir et contre lesquels il faut être particulièrement vigilant.
Pour une maman, bien connaître le tempérament de son enfant est important aussi, car on n’élève pas de la même manière un petit colérique ou un petit flegmatique. Le petit sanguin aura besoin d’être tempéré dans ses appétits et le Carême, par exemple, peut être particulièrement difficile pour lui. Si je prends un autre exemple que je connais bien, ma fille ainée, très flegmatique, va énormément stresser si je lui dis tout d’un coup de se dépêcher (j’aurai l’effet inverse de ce que je recherche !). Il faut donc plutôt anticiper et la prévenir plusieurs fois : on part dans un quart d’heure / on y va dans 5 minutes / on t’attend, prépare-toi. Ce genre de procédé peut paraître laborieux, mais il évite pas mal de stress. Surtout quand on n’a pas soi-même le même tempérament !