Faire face à l’épuisement quand on est une maman catholique

Le concept de “dépression post-partum” (ou “baby blues”) est devenu courant, y compris dans les cercles catholiques. Un peu comme une fatalité. L’épuisement lié aux épreuves de la grossesse et de l’accouchement, auxquelles s’ajoute le poids du quotidien, est une réalité que toutes les mères affrontent. Avec plus ou moins de ressources…

En réalité, la foi catholique fournit toutes les ressources pour aborder cette étape avec confiance. Et pour avoir vécu mes deux premiers post-partum de façon non catholique, je vois une énorme différence.

Je vous partage ici les pensées et les prières qui m’aident aujourd’hui, tous les jours. N’hésitez pas à nous faire part aussi des vôtres en commentaire !

  1. Rester humble dans ses objectifs de la journée

    On aurait toutes envie d’une maison impeccable comme dans les vidéos postées par les influenceuses sur les réseaux sociaux. Tout est propre, bien rangé, rien ne dépasse. Elles ont aussi le temps de faire du sport pour sculpter leur corps de rêve, voire de retourner au travail en pleine forme (et de gagner des concours de beauté). Je trouve que la première chose à faire, c’est de limiter le nombre d’objectifs. Le corps de rêve, on oublie pour l’instant… Car on sait bien que dans la réalité, la vraie, pas celle qu’on nous vend, la gestion de la maison est loin d’être évidente avec un tout petit bébé et plusieurs enfants en bas âge.

    Je trouve que cela vaut la peine de se fixer quelques priorités non négociables (deux ou trois, pas plus) pour tous les jours. Par exemple : je fais la vaisselle le matin pour ne pas qu’elle traîne ; je fais une lessive pour que le linge sale ne s’accumule pas.

    Ensuite, une petite tâche spécifique, rapide à faire, qu’on peut glisser à n’importe quel moment de la journée : passer un coup d’aspirateur, nettoyer le lavabo et la baignoire, faire les vitres. Si c’est encore trop, on peut la fractionner : au lieu de nettoyer tout le frigo, on peut se concentrer sur le bac à légumes, par exemple.

    Si bébé se met à pleurer alors qu’on n’a pas fini, et qu’il ne se calme pas malgré tous nos stratagèmes, on a tout intérêt à interrompre la tâche, à se poser un peu avec lui, tranquillement, et à reprendre ensuite ce qui n’a pas été terminé. Personnellement, ça m’évite beaucoup d’énervement inutile…

    Il ne faut pas avoir peur de rester humble. Tout ne sera pas parfait, ce n’est pas grave. Le plus important, c’est d’être présente pour sa famille. Et pour cela, il faut garder quelques forces !

2. Se ménager des “respirations” dans la journée

Lorsque bébé est tout petit, faire un planning très cadré au début de la journée est tentant. Mais pour ma part, je trouve qu’il est utopique de tout prévoir à la minute près. Sauf si votre trésor est réglé comme une montre suisse, mais personnellement, je n’ai jamais eu ce cas de figure ! Au lieu d’imposer mes contraintes, je préfère ajuster mon rythme au sien.

Pendant ses siestes, surtout au début, j’arrêtais tout et j’en profitais pour m’allonger un peu. Fermer les yeux, même sans dormir, fait un bien fou. Dormir aussi, évidemment ! Ce sont aussi des moments propices à la prière : une dizaine de chapelet, par exemple, ou une petite prière personnelle à la Vierge Marie ou à son Ange Gardien pour lui demander son soutien. Elever son âme aide énormément à gérer la fatigue du quotidien. Je pensais que c’était très compliqué, mais là aussi, l’humilité est notre amie.

Il y a d’ailleurs des petits rituels qu’on peut instaurer facilement et qui aident à concilier le devoir d’état et la prière. Je profite par exemple du biberon au lever pour faire mes prières du matin. Quand cela est possible, j’invite les autres enfants à partager ce moment.

3. Prier dès qu’on sent le courage nous quitter

La prière est plus que jamais la ressource essentielle quand on se sent épuisée. J’avais tendance pourtant à la négliger au début, submergée par le quotidien et la fatigue. Pourtant, même une toute petite prière jaculatoire “Ô Vierge Sainte, aidez-moi à retrouver des forces et à accomplir mon devoir d’état avec patience et charité !” est revigorante. Et ça prend 2 secondes !

Sans la grâce de Dieu, nous ne sommes pas grand chose. N’hésitons pas à demander de l’aide, dès qu’on en ressent le besoin. On peut aussi faire le chapelet à des intentions spéciales, par exemple pour renforcer la cohésion de notre famille, entretenir la charité envers son prochain, lutter contre la fatigue avec patience, accepter la mortification du corps comme une croix à porter.

Deux pensées m’aident beaucoup lorsque je sens l’épuisement me gagner :

  • consacrer sa fatigue à Dieu est, je trouve, la meilleure façon de l’accepter et de la surmonter ;

  • être mère, c’est avant tout s’occuper d’une petite âme que Dieu nous a confiée : quelle grâce !

Ces deux pensées permettent d’aller au-delà de ce qu’on ressent individuellement. Tout prend un sens nouveau. Je ne dis pas que c’est facile. Mais c’est moins dur !

Et vous, qu’est-ce qui vous aide à surmonter la fatigue au quotidien en tant que mères catholiques ?

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Prière pour les futures mamans