Pour que nos enfants gardent la foi plus tard (Saint Jean Bosco)

De la piété en éducation

Notes sur le chapitre V de l’ouvrage de l’abbé Auffray

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“La piété salésienne est tout ce qu’il y a de raisonnable et d’équilibre, mais en même temps de solide et de vivant”. Pour atteindre ce juste milieu, 4 principes la guident :

  • une forte instruction religieuse

  • une prise en compte globale de l’enfant

  • le respect de la liberté de l’âme

  • le contact permanent avec la Grâce de Dieu

Instruire l’enfant par de petites leçons courtes et fréquentes

On oublie les prières mécaniques ou trop sentimentales. On oublie aussi les leçons de catéchisme interminables : il vaut mieux des instructions courtes, régulières et efficaces. Une petite lecture, un sermon de 5 minutes, une pensée grave avant de dormir, une allusion morale ou religieuse pendant la récréation ou au détour d’une lecture. Toutes les occasions sont bonnes pour instruire l’enfant sans le lasser, sans le perdre non plus. Evidemment, cela est bien plus facile quand l’enfant est scolarisé à la maison…

Toucher le coeur de l’enfant

Cette instruction s’adresse à l’intelligence, car il faut bien que l’enfant comprenne, mais pas seulement. Le petit doit adhérer de toute son âme aux principes de la foi. “L’église redevient pour ces petits chrétiens du XXe siècle ce qu’elle était pour nos aïeux du XIIe ou du XIIIe : la maison qui a tellement su captiver nos coeurs, où l’on a senti Dieu si présent et si doux, qu’instinctivement à l’heure de la tentation, ou de la misère, ou du découragement, ou de la grande douleur l’âme y accourt comme à son refuge naturel”.

De jolis chants, de beaux bouquets, des statues expressives… L’oratoire dans la maison et la joie dans les prières imprègnent durablement l’imagination et le coeur des enfants. Pour les plus jeunes, on choisira avec beaucoup d’attention des albums illustrés qui expliquent la vie de Jésus ou le déroulé de la messe. L’enfant a besoin de cette beauté pour apprendre à aimer Dieu.

Guider l’enfant sans le forcer

Je pense que c’est le point le plus délicat, qu’en pensez-vous ? Saint Jean Bosco avait sans doute un charisme merveilleux pour pouvoir inviter les petits à adopter la religion sans les contraindre. Nous, mamans, nous pouvons voir cette façon de faire comme un idéal. Le rappel fréquent des grâces obtenues par la prière, des règles de morale et de leurs bénéfices, des paraboles ou des passages marquants de l’Evangile, la joie manifestée au moment d’aller à la messe, par exemple, dessinent pour l’enfant un cadre de piété rassurant dans lequel il aura envie de grandir.

Il ne s’agit pas, encore une fois, de laisser l’enfant faire n’importe quoi : les bonnes habitudes finissent par devenir une seconde nature. Elles peuvent s’imposer par la force, mais aussi (et c’est préférable) par l’exemple donné. À nous de montrer la voie et de donner à nos enfants l’envie de nous suivre !

Enfin, dès qu’il a l’âge de raison, l’enfant doit comprendre et savoir que son comportement concerne avant tout sa relation personnelle avec le bon Dieu. Tu veux faire n’importe quoi ? Très bien, mais sache que tu auras des comptes à rendre à Dieu : Il ne t’oublie jamais et connaît tout de toi, mieux que toi-même. Tu ne peux (et tu ne dois) rien lui cacher. Tu as besoin d’aide ? Confie-toi à la Sainte Vierge, demande lui de l’aide, elle t’écoutera toujours.

Mettre l’enfant en contact avec la confession, la communion et la dévotion à la Sainte Vierge

“Vivre en grâce de Dieu, appuyer sa faiblesse sur la force divine, puiser dans l’amitié de Jésus-Christ et dans le souvenir de sa Mère le courage de repousser le mal et d’accomplir l’humble tâche quotidienne”.

Le véritable but de l’instruction religieuse, ce n’est pas de faire des savants ou des théologiens, mais des adultes capables de vivre chaque instant sous le regard de Dieu, de traverser les épreuves de la vie sans se décourager, avec une confiance inébranlable dans la justice de Dieu et l’aide que peut apporter la Sainte Vierge. Finalement, nous armons nos enfants pour leur vie future. Cela va bien au-delà des prières du matin et du soir et de la messe dominicale !

Armer les enfants contre les dérives du monde moderne

Le tableau dressé par l’abbé Auffray est d’une actualité déconcertante : “ des courants de mal d’une extrême puissance se déchaînent à travers le monde, semblant ne viser qu’à envelopper et entraîner la jeunesse contemporaine. Quelle formidable organisation les forces mauvaises ont dressée, au coeur de la société, pour capter de toutes façons, par toutes ses facultés et tous ses sens, l’âme de l’adolescent !”. Il ne connaissait pas les séries Netflix, les réseaux sociaux abrutissants ni la “culture” de notre siècle, règne du laid et du mal. Nos enfants ont d’autant plus besoin de cette “double cuirasse de foi et de piété” !

La fin du chapitre offre tout de même une bouffée d’espoir pour les parents qui se désolent de l’apostasie de leurs enfants devenus adultes. Le retour à la foi est toujours possible. Il faut prier tous les jours pour cela.

Et tant qu’ils sont petits, aidons les enfants à enraciner leur foi au plus profond de leur âme, pour qu’elle puisse résister aux pires tempêtes !

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