Ce que je pense de la collection “Mamans…”

C’est une collection dont il est beaucoup question sur les réseaux sociaux. Elle est conseillée par nombre de mamans catholiques. J’ai eu entre les mains plusieurs volumes de cette série et je vous livre ici mon avis — qui n’engage que moi, comme d’habitude, mais n’hésitez pas à donner le vôtre en commentaire !

L’auteur, Françoise Sébileau alias “Marie-France”, a écrit ces ouvrages dans les années 50 ; ils ont été depuis réédités, assez récemment, par les éditions du Sel. Françoise Sébileau a été la première dirigeante nationale du mouvement catholique “Coeurs vaillants âmes vaillantes” qui éditait un journal pour la jeunesse et qui apportait un soutien aux enfants des milieux “populaires”. La méthode préconisée était d’ailleurs très proche de celle de Saint Jean Bosco dont je vous ai parlé récemment : l’épanouissement de l’enfant est toujours envisagé dans le but de sa sanctification, et ça change tout, évidemment ! Je n’ai pas lu en revanche le dernier volume, écrit en 2015 par deux mères de famille, Sophie de Ledinghen et Marie du Tertre. Je ne pourrai donc pas vous en parler !

“Mamans avec le sourire”, “mamans avec énergie”, “mamans avec tendresse”, “mamans avec loyauté”, “mamans avec moins de fatigue”, un joli programme bien alléchant. Nous aimerions toutes être ces mamans, n’est-ce pas ?

Qu’est-ce que j’ai aimé dans cette lecture ? Le côté pratique et concret des histoires racontées et des recettes. L’auteur connaît bien son sujet, les joies et les difficultés d’être mère : la fatigue, la lourde charge qui nous incombe en tant que nourricière, éducatrice, confidente, soutien, amie (complétez la liste !). De plus, ces livres ne se lisent pas d’une traite, mais plutôt par petites doses ; une lecture fragmentée très pratique, qui s’accommode bien avec un emploi du temps chargé.

Il y a toutefois deux aspects que j’ai moins appréciés, l’un anecdotique, l’autre essentiel. J’ai trouvé ces ouvrages très datés, pas seulement dans le style d’écriture (c’est mon goût personnel), mais aussi dans la manière d’envisager le quotidien : il est parfois difficile de s’identifier à l’heure actuelle dans les situations évoquées. Mais le point qui m’a le plus gênée, et c’est la raison pour laquelle je reste assez dubitative sur la véritable utilité de ces livres, c’est le caractère anecdotique de la dimension surnaturelle et de la spiritualité, que ce soit dans les histoires ou dans les recettes.

Or, qu’est-ce une mère catholique, sinon une mère qui sait justement appréhender et organiser le quotidien à la lumière de la foi, dans la perspective de glorifier Dieu ?

Toutes les clefs de réussite résident dans cette capacité à entrelacer la dimension matérielle et spirituelle, à faire en sorte que celles-ci se nourrissent mutuellement et forment, en quelque sorte, un cadre harmonieux dans lequel le foyer va pouvoir trouver un bel équilibre.

Il ne s’agit pas seulement de savoir se reposer, de gérer les bêtises du petit dernier ou d’anticiper ses menus de la semaine. Tout cela est important, bien sûr, mais n’a aucun sens si on ne le fait pas dans le but d’augmenter ses vertus et ses mérites, et d’aider les enfants à faire de même.

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